Echelle des temps géologiques
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Un peu d'histoire géologique de la Terre et de l'Afrique

Archéen (avant -2500 MA) et Protérozoïque (-2500 à 542 MA)

Avant le Paléozoïque, l'histoire de la Terre est marquée, dans un premier temps, par au moins 3 grandes phases orogéniques:
- l'orogenèse ouzzalienne (Archéen, env. 3000 MA) dont on retrouve les traces en Afrique de l'ouest, équatoriale et australe (roches métamorphiques telles que des gneiss),
- l'orogenèse éburnéenne (Protérozoïque, env. 2000 MA) dont des vertiges sont observables dans les mêmes régions (flysch et turbidites associés à des formations volcaniques et plutoniques),
- l'orogenèse kibarienne (Protérozoïque, env. 1400 MA), visible de l'Afrique du sud jusqu'en RD du Congo et en Tanzanie, responsable de la mise en place de volumes considérables de magmas constituant aujourd'hui des ressources pour différents types de minerais.
Terre au précambrienCe dernier évènement tectonique se termine par la formation du supercontinent Rodinia marqué par de très grandes chaînes de montagnes (1100 MA). A la suite d'un nouvel épisode éclatement - suture, la Terre présente de nouveau un supercontinent, Pannotia, unique jusqu'au Paléozoïque, et centré sur le pôle sud.

La limite Protérozoïque - Paléozoïque coïncide en partie avec une quatrième phase majeure, l'orogenèse panafricaine (-650 à -450 MA), qui structure l'ensemble du supercontinent et se termine par la mise en place de plutons granitiques qui recoupent les structures antérieures.

Ci-contre: reconstitution paléogéographique du supercontinent Pannotia, -600 MA, vue depuis le pôle sud,
d'après Northern Arizona University.


Paléozoïque (-542 à -251 MA)

Au début du Paléozoïque, Pannotia se fragmente en Laurussia au nord et Gondwana au sud (auquel appartient le futur continent africain). Une nouvelle convergence des deux blocs conduit à la formation de la Pangée à la fin de la période.
Dans un premier temps, le bloc continental est soumis à l'érosion des chaînes panafricaines. Celle-ci alimente quelques grands bassins en sédiments détritiques (notamment des grès riches en quartz). Quelques transgressions océaniques, par exemple dans le nord du continent, permettent la mise en place de dépôts marins.
Une période glaciaire (env. -450 MA) conduit à des dépôts fluvio-glaciaires et argileux caractéristiques dans de nombreux bassins.


Méso-cénozoïque (-251 MA à actuel)

Sur le plan tectonique, les trois évènements majeurs correspondent à l'ouverture de l'Atlantique nord (rifting à partir du Trias en Afrique du nord), de l'océan Indien (Jurassique), puis de l'Atlantique sud (rifting crétacé dans le nord et la partie équatoriale du continent). Cette ouverture océanique engendre la formation de marges et isole définitivement l'Afrique des autres continents. Des zones en surrection (Afrique australe) alimentent des zones subsidentes (zones centrales et sahariennes) en sédiments détritiques.

Des dépôts fluvio-lacustres d'une part, et éoliens d'autre part, très dépendants d'importantes variations climatiques, se réalisent respectivement dans les dépressions liées aux rifts et sur les grands bassins subsidents. Les marges les plus basses, notamment au nord, subissent une sédimentation marine carbonatée discontinue.

La période est également marquée par plusieurs phases magmatiques qui peuvent localement se poursuivre aujourd'hui.