Sous le cordon littoral sableux, une source d'eau douce limitée
L’aquifère supérieur est bordé au sud par l’océan Atlantique. Il en résulte une intrusion marine qui pénètre la couche de sables quartzeux sur plusieurs centaines de mètres vers le nord.
Une intrusion saline naturelle par le sud.
Source : Labo d’hydrologie appliquée, UAC, M Boukari
L’aquifère saturé en eau douce est donc isolée en profondeur par l’intrusion saline qui forme un biseau salé au sud. Au nord, c’est l’eau lagunaire, saumâtre en raison d’un mélange entre les eaux du fleuve Ouémé et l’eau de mer qui entre dans le système lagunaire par d’étroits chenaux (de l’est vers l’ouest : Cotonou/Ouidah/Bouches du roi), qui forme un biseau saumâtre.
Dans le cordon littoral sableux se forme donc un aquifère qui prend la forme d’une lentille d’eau douce plus ou moins bombée.
Source : cours de géophysique de M descloitres/UAC
Le plafond de la lentille d’eau douce est à quelques mètres sous la surface du cordon littoral (en moyenne à -3 mètres sous la surface).
Il y a des fluctuations saisonnières de la surface piézométrique de l’aquifère : à quelques mètres seulement sous la surface en saison sèche, le niveau piézométrique remonte lorsque les précipitations deviennent importantes (saison des pluies).
A l’interface entre l’eau douce de l’aquifère et l’eau salée (intrusion marine) ou saumâtre sous-jacente il y a peu de mélange. Il s’établit de fait un équilibre hydrostatique qui maintient séparées les deux eaux. Cette ségrégation s’explique par la différence de densité (liée à la salinité) entre l’eau salée/saumâtre (plus dense) et l’eau douce (moins dense).